DANS LA FORËT DES HULOTTES
Le 13 mai dernier, je vous relatais la rencontre inattendue avec une Chouette hulotte, lors d'une sortie "Pics" avec mes amis Christian et Claude. Sûr d'être en présence d'un couple nicheur, notre ami Claude, habitant près du secteur, a entrepris des affûts prolongés dans cette forêt qu'il connaît bien. Sa passion et sa persévérance furent bientôt récompensées par la prise des photos suivantes:
Dans une excavation située à une douzaine de mêtres de hauteur dans un gros hêtre brisé, deux petites têtes se montraient de temps en temps.
Pas de doute, c'était la famille "hulotte" qui nichait dans cette cavité. Pour preuve, quand un petit curieux s'expose:
Ou quand un adulte vient leur rendre visite
Deux coups de fil plus tard, le trio d'amis s'est retrouvé fin mai au pied du hêtre des "Hulottes". Et là, déception, plus rien ne bougeait dans la cavité, les jeunes s'étaient envolés. Mais peut-être qu'avec un peu de chance et en sachant que la hulotte est sédentaire; allait-on les apercevoir dans la canopée des grands arbres, leur futur habitat.
Très vite, on a entendu des piaillements très discrets caractéristiques des jeunes Chouettes. Elles étaient sur le secteur mais demeuraient invisibles. Puis très rapidement un mouvement dans le feuillage et un adulte se posa sur une branche, pour venir observer les intrus que nous étions.
Si une Chouette hulotte adulte s'estime menacée ou estime que sa progéniture est en danger, elle lance un cri d'alarme typique dont les notes, en cas de danger imminent, notamment vis à vis des jeunes, peuvent fortement varier pour faire sentir davantage la sensation d'agressivité. Dans certains cas, ce cri peut même s'accompagner d'une attaque réelle ou fictive dirigée vers la tête de l'agresseur.
Dans notre cas, rien de tout cela; l'adulte resta présent, à bonne distance certes mais sans animosité aucune. Il surveillait son territoire.
Cherchant certainement ses jeunes cachés plus haut
Sensible au moindre bruit
et constamment houspillé et harcelé par les autres hôtes de ces grands arbres (ici un Geai des chênes), qui veulent chasser ce redoutable prédateur.
Mais la Chouette évitait toujours l'affrontement et préférait changer de perchoir, sans perdre de vue ces bonhommes qui se cachaient au sol.
Le jeune est-il encore là ?
Parfois une longue pause sans bouger
avant de s'envoler vers un autre perchoir.
Nous avons passé l'après-midi, le nez en l'air, en compagnie de cette belle Chouette hulotte rousse mais sans jamais voir ses deux petits qui étaient pourtant bien présents sur le secteur.
Une quinzaine de jours après cette sortie, Claude nous envoya cette photo d'un juvénile qui semble avoir pris de l'assurance.
Encore sous la dépendance alimentaire des parents pendant deux mois, il continuera de se cacher dans les hauts branchages avant de s'émanciper vers la fin août et d'aller chercher son propre territoire de chasse dans les proches environs de celui où il a vu le jour.
Cette forêt des Hulottes méritera le détour pour un suivi plus complet de l'espèce et cela, quelque soit la saison !
Merci pour votre visite et
A bientôt.