Un jeûne photographique de trois mois, c'est incroyable et pourtant je viens de le faire.
Quand deux passions vous prennent en tenaille, il faut faire un choix à défaut de trouver un juste milieu.
Après trois mois de peinture, un retour sur le terrain avec l'appareil photo vient de me faire un bien fou...
Pour ce retour, j'ai pu compter sur mes amis et compères Christian et Claude, qui m'ont accompagné et guidé au 21ème Festival International de la Photo animalière et de nature de Montier-en-Der. Nous y avons passé la journée de jeudi et en avons pris plein les yeux avec des photos de rêve et des échanges passionnants, le tout dans un cadre où il vaut mieux oublier la carte bancaire à la maison.
C'était également l'occasion d'aller saluer notre ami commun Bernard Claessens, et d'admirer ses oeuvres consacrées aux Ours bruns et aux Gloutons de la taïga finlandaise. Du grand art que vous retrouverez entre autres, sur son site :
http://www.bernardclaessensphoto.fr/.
Bravo Bernard !
Mais notre journée au Der avait aussi une motivation photographique. Nous sommes arrivés sur une digue d'une presqu'île déserte, avant le lever du soleil, dans une ambiance bien fraîche, un peu brumeuse mais ô combien magique pour ce que nous voulions découvrir.
Les demoiselles du Der, les fameuses Grues cendrées, passent la nuit en groupe, dans les cuvettes du lac qui, à cette époque de l'année, connaît son niveau le plus bas.
Elles étaient encore au sol, dans l'attente du mystique signal de l'envol.
Puis peu à peu , les cris caractéristiques de la Grue se firent entendre et les premiers individus prirent leur envol.
Au lever du soleil, elles partent se nourrir dans les champs autour du lac et ne reviennent qu'à la tombée du jour.
Le ballet des demoiselles du lac commence ...
et le dortoir se vide peu à peu
C'est par petits groupes qu'elles gagnent les champs et les zones cultivées des alentours
alors que le soleil commence enfin à percer la brume.
Deux retardataires.
Un dernier groupe semble encore hésiter quant à la direction à prendre.
La place laissée vacante par les Grues semble attirante pour d'autres espèces qui entament également leur ballet.
Un groupe de Vanneaux.
Des Oies en ombre chinoise.
et enfin le premier escadron de Cormorans.
rapidement suivi d'un second encore plus imposant
avant que des centaines et des centaines de Cormorans nous survolent.
Il en sortait de partout et de nulle part. C'était vraiment impressionnant ...
En cherchant bien, on en a retrouvé un grand nombre un peu plus loin que le dortoir des Grues, comme le montre la photo suivante à trois étages:
Le premier plan est réservé aux Aigrettes et Hérons, le plan central est le domaine des dernières Grues et le fond est occupé par les Cormorans.
Il y a du monde au balcon pour observer les dernières Demoiselles qui semblent faire une ultime révérence avant l'envol.
A l'année prochaine et merci pour ce spectacle
En principe le retour au dortoir est tout aussi photogénique que l'envol mais le temps couvert en ce jeudi soir, nous a privé des belles lumières du coucher du soleil.
Quelle belle sortie !
Qu'en pensez-vous ?
Merci d'avance pour vos avis et à bientôt.