UN APRES-MIDI AVEC LES PICS
Il faut croire que l'arbre à pics en forêt est devenu un restaurant étoilé !
Lundi dernier, profitant de quelques rayons du soleil de l'après-midi, j'ai passé deux heures avec mon ami Christian, dans notre affût en forêt. La fréquentation de la mangeoire est toujours aussi forte et variée mais notre satisfaction est pleine et entière avec le succès rencontré par le "tronc à pics".
Ce fameux vieil arbre qui tient encore à peine debout, cassé à trois mètres de hauteur, entièrement percé et transpercé par les Pics, nous le truffons de noix, noisettes, cacahuètes, de boules de graisse et de graines diverses et devons le recharger lors de chacun de nos passages, tellement les menus semblent être appréciés.
Parmi les visiteurs, nous avons eu la chance, en un laps de temps de deux heures, de voir cinq fois les Pics mar et épeiche venir se ravitailler.
Commençons par le PIC MAR, plus petit que le Pic épeiche avec un bec plus court également que ce dernier, une calotte rouge sur une tête bien ronde, sans moustache et un bas ventre rouge pâle limite rosé.
Pourtant connu pour sa discrétion, il semble apprécier particulièrement les boules de graisse que nous dissimulons dans le tronc et qu'il cherche avidement dans les anfractuosités.
Notez le rôle essentiel de la queue qui sert d'appui à l'oiseau lorsqu'il sautille sur le tronc alors que ses longues griffes s'agrippent à l'écorce.
Le cousin, le PIC ÉPEICHE, est légèrement plus grand et surtout plus répandu que le petit mar. Leur plumage noir et blanc se ressemble mais le bas ventre est franchement rouge chez l'épeiche, sa tête un peu plus ovale avec une calotte et des moustaches noires pour la femelle (photo) alors que la calotte du mâle se termine par une tâche rouge.
Sa préférence semble aller aux noix que nous coinçons dans les cavités. Il les cherche en sautillant autour du tronc en prenant appui sur sa queue comme tous les pics et en s'accrocchant avec ses grandes griffes.
Une fois repérée, il fracasse la coquille de son puissant bec et extirpe le fruit de la coque grâce à sa langue gluante, comme il le fait pour les larves et insectes pendant la belle saison.
-Le bout de la langue dépasse du bec-
-le "harpon gluant" va sortir-
Comme tous les Pics , il est d'une grande méfiance et surveille continuellement les environs.
-Portrait au soleil de fin d'après-midi-
Après ce repas, une petite halte sur un perchoir plutôt insolite pour un Pic épeiche, preuve qu'il n'est pas dérangé par les photographes et que l'endroit semble lui plaire.
Si seulement il pouvait nous faire de la pub auprès du Pic cendré!
Ces photos vous inspireront peut-être un commentaire ?
Merci d'avance et à bientôt.