VIREE ENTRE AMIS CHEZ LA CHEVECHETTE D'EUROPE
Le 06 mars dernier, j'avais consacré un message à ma première rencontre avec une relicte glaciaire, la plus petite chouette de nos montagnes, la rare CHEVÊCHETTE D'EUROPE.
Pour l'avoir étudiée et tant cherchée, je savais que j'avais encore quelques chances de la revoir à cette période de l'année, avant qu'elle ne devienne discrète, voire secrète courant avril, avec le début de la nidification.
C'est fort de cet espoir de retrouvailles, que je suis retourné dans le Haut-Doubs, fin de semaine dernière, pour un court séjour de 3 jours strictement consacré à la photo et accompagné par mes amis Christian et Claude, qui n'avaient jamais rencontré le plus petit rapace nocturne européen.
Les photos qui vont illustrer ce message sont l'oeuvre de nous trois car chacun, de son poste, avait un angle de vue différent sur la Chevêchette, qui elle était unique.
Nous nous sommes rendus dès le premier soir sur les deux sites où un mois plus tôt, je l'avais entendue chanter. Mais c'était le calme plat.
Le lendemain matin, retour aux aurores sur le site où je l'avais photographiée et là, au bout d'une demie-heure d'attente, nous avons enfin entendu ce petit "diu" monotone, provenant du fond de la pessière puis se rapprochant jusqu'à l'apparition suivante, à la cime d'un sapin de plus de 20m de haut.
Elle nous avait repéré mais notre présence ne semblait pas la déranger. Du haut de son poste d'observation, elle s'est mise à chanter
gonflant son jabot
sans oublier de surveiller les alentours
parfois bien irritée par les Mésanges, Pinsons ou autres Becs croisés qui ne cessaient de piailler autour d'elle.
Nous attendions tous les trois son envol et c'est Claude qui a pu immortaliser son plongeon vers les basses branches.
Décollage:
Le plongeon
Un réel exploit photographique.
Ce plongeon l'a mené vers les frondaisons sombres et fournies de ces grands sapins blancs. Il fallait la retrouver et c'est Christian qui l'a repérée.
Claude avait un oeil qui l'observait. Impressionnant !
avant de pouvoir saisir ce portrait
De mon coté, la Chevêchette offrait un autre profil
toujours intriguée par les passereaux qui la harcelaient.
l'obligeant constamment à changer de poste
pour le bonheur de l'un ou de l'autre de nous trois.
Le lendemain matin nous étions à nouveau au rendez-vous et notre "Belle petite" s'est à nouveau manifestée par le chant mais sans trop se montrer si ce n'est perchée en haut d'un majestueux sapin.
Quelle aventure pour trois amis passionnés de photographie et de nature!
Nous avons passé trois jours dans un environnement exceptionnel et bien préservé, à n'avoir d'autre préoccupation que d'écouter, d'observer et de photographier, à l'occasion, ce petit monde qui nous entourait.
Je crois que nous n'oublierons jamais les frissons de cette rencontre...
Merci d'avance pour vos commentaires et à bientôt.