LA SAGA DES FAUCONS CRECERELLES: 4ème épisode - La vie au nid -
Le 12 juin dernier, j'avais découvert que la nichée des FAUCONS CRÉCERELLES se composait de 4 jeunes dont la croissance, en deux semaines, était prometteuse pour leur survie.
Devenus des Fauconneaux, comment feraient-ils pour vivre ensemble dans cette niche creusée dans un mur ? La place semble réduite; comment allaient-ils "vivre leur vie" ? C'est cette question qui m'a guidé dans le suivi de cette petite famille et je vais essayer de vous apporter quelques réponses en images.
L'alimentation: Elle est toujours assurée par les parents mais la femelle est plus active que le mâle dans ce domaine. Parfois elle doit se frayer un passage pour se poser car la vie dans le nid semble agitée.
Les sanitaires: Comme il n'y a pas de toilettes installées dans le nid, les Fauconneaux ont malgré tout quelques notions de propreté. Ils éjectent directement leurs fientes par la porte d'entrée, en n'oubliant pas de décorer la façade et sans ce soucier d'un photographe imprudent qui passerait en dessous ou de la mère nourricière, qui se voit remercier d'une drôle de façon ..... Quel réflexe elle a eu !!
L'apprentissage au vol: Je m'étais posé la question de l'entrainement au vol, dans un espace si exigu partagé par quatre jeunes, qui ont envie de liberté. Avant tout, il existe une hiérarchie naturelle. Le plus costaud, certainement le premier né, occupe la meilleure place à l'entrée du nid et de plus en plus souvent, il fait des exercices bien précis pour apprendre à voler, malgré le manque de place.
Régulièrement, il signifie aux autres que l'exercice va commencer:
Mais battre des ailes dans le sens là, c'est difficile et si ça marchait, c'est la chute assurée. Alors le Fauconneau montre son intelligence. Il se tourne d'abord dans un sens et sort une aile de la niche
qu'il va battre énergiquement pendant quelques secondes en prenant appui avec l'autre aile sur la paroi, l'empêchant ainsi de s'activer.
Puis il se retourne
en s'accrochant pour ne pas tomber
avant de recommencer la même manoeuvre avec l'aile gauche qui bat dans le vide
Pour terminer l'exercice, il sort ses deux ailes de la cavité, sa queue dans le vide et la tête tournée vers l'intérieur
empêchant tout envol involontaire ( pas bête !)
Cette position sécurisante, lui permet de battre des deux ailes
ce qu'il fait avec puissance
C'était le 15 juin et il semblait prêt pour le grand saut. Je suis revenu le 17 juin et, comme je m'y attendais, le plus vaillant des Fauconneaux m'attendait caché dans la haie qui abritait mon affût. A mon arrivée, il s'est difficilement envolé vers une autre haie pour s'y cacher, sous les regards ébahis du reste de la fratrie qui était encore dans le nid.
mais plus pour longtemps...
Comment se passent les premières heures hors du nid pour ces Fauconneaux ? Vous le saurez en revenant pour le cinquième et dernier épisode !
En attendant, merci pour vos commentaires et à bientôt.