EN TÊTE A TÊTE AVEC LE RENARD.
La fauche des prairies est un moment très attendu par les photographes de nature, non pas pour le foin en lui même mais pour toutes les opportunités de photos qui en découlent. Aussi quand j'ai vu mardi dernier, en fin de journée, un tracteur quitter cette grande parcelle idéalement placée en lisière de forêt, au fond d'un vallon; j'ai tout de suite su que la soirée que j'attendais tant, allait commencer. En quelques minutes, ma tente-affût était installée à bon vent (un vent de face qui soufflait fort) dans un des angles du terrain et partiellement cachée par les branches basses des arbres qui bordent la prairie qui venait d'être fauchée. L'attente a duré 1 heure puis il est sorti de cette bande d'herbes non fauchée intelligemment laissée par l'agriculteur, à 30 m face à ma tente. La partie de chasse du RENARD ROUX allait commencer.
Il a longtemps inspecté les environs:
avant de s'engager sur le terrain où l’opportunité de trouver des campagnols et autres rongeurs est vraiment trop belle pour lui.
Tous les sens en éveil, il commence à arpenter son nouveau terrain de chasse
Sa vue est peu performante mais son ouie est incroyablement développée et le moindre bruissement dans l'herbe coupée, le met aux aguets
Tel un chien d'arrêt, patte droite repliée, oreilles dressées, prêt à bondir, il recherche sa proie
Une fois la proie localisée à l'oreille, il s'élance d'un coup en l'air et d'un bond spectaculaire
retombe exactement sur sa proie qu'il immobilise avec ses pattes de devant.
Cette action de chasse porte le nom de mulotage et j'ai pu saisir quelques sauts de près, plus ou moins couronnés de succès.
Saut en longueur
Cible encore une fois loupée
Un nouvel essai, plus en hauteur
et cette fois-ci, il s'en lêche encore les babines
Ainsi pendant près de 3 heures, j'ai assisté à ces vrais scènes de vie sauvage, sans déranger le canidé qui, de temps en temps, me jetait un coup d'oeil
avant de reprendre sa quête de nourriture.
toujours très méticuleux dans son approche
A un moment, il est parti au sprint vers les fourrés situés à l'opposé de ma tente, pour se représenter timidement mais avantageusement, près d'une haie fleurie.
Etait-ce moi qui l'avait fait fuir ?
Non, c'est cette belle Chevrette qui est sortie des bois, à la tombée du jour et
qui a provoqué cette frousse bleue chez le Renard; me donnant ainsi l'occasion de rentrer chez moi, sans déranger qui que ce soit.
UNE SUPERBE SOIREE QUE JE N'OUBLIERAI PAS !
Et vous, qu'en pensez-vous ?
A bientôt.