UNE NOUVELLE SAGA CHEZ LES MARTINS-PECHEURS ?
Depuis fin juillet 2013, je n'avais plus revu le couple de MARTINS-PÊCHEURS que j'avais eu le plaisir de suivre pendant près de quatre mois sur ma petite rivière préférée. Je l'avais quitté en espérant uns nouvelle couvée avant la fin de l'été, mais à mon retour de vacances, le secteur était vide. L'année dernière pas de Martins sur la rivière mais des rencontres fréquentes sur les étangs. Aussi ai-je repris de bonnes résolutions en me fixant comme objectif pour cette année, de retrouver un couple de Martins-Pêcheurs sur la rivière et de le suivre le plus tôt et le plus longtemps possible !
Hier matin, le 28/02/2015, j'ai passé deux heures sur les bords de la rivière. Il faisait beau et la nuit avait été froide comme en témoigne le sol gelé. Je cherchais le Martin-Pêcheur et c'est un Cincle Plongeur que j'ai débusqué sans pouvoir le prendre en photo...dommage mais bonne nouvelle pour la suite de la saison (n'est-ce pas Christian ?). Au bout d'une demie heure de billebaude, j'ai décidé d'installer ma chaise affût près d'un gros hêtre, à un endroit où la vue sur le cours d'eau est la plus dégagée du secteur. Vous allez me dire "quel flair!" et je vous répondrai "quelle chance!" car j'ai tout juste eu le temps de m'installer qu'un Martin, sorti de nulle part, est apparu sur un perchoir à une quinzaine de mètres. Je vous le présente:
C'est un mâle (le bec du mâle est noir) et un adulte (les pattes de l'adulte sont rouges , celles des jeunes sont noires) et pour la suite de la saga je le prénommerai tout simplement: Martin.
D'habitude quand un Martin arrive sur un perchoir, il s'annonce par son cri aigu et là rien ! En regardant bien mes photos , il me semble avoir de la terre au bout de son bec, ce qui me laisse espérer qu'il est entrain de creuser le tunnel d'entrée de son futur nid, dans ce mélange de terre, de racines et de végétation qui surplombe la rivière.
Pour l'avoir vu réapparaitre deux autres fois sur le même perchoir, je pense que l'endroit est le bon et si c'est le cas, la femelle doit avoir donné son accord. Mais où est-elle? Pas loin, mais moins discrète que le mâle, elle s'est faite remarquer par son cri quand elle est venue se cacher dans la végétation qui fait face au présumé futur nid.
C'est bien une femelle (le dessous du bec est orangé) adulte (pattes rouges) et je la prénommerai: Martine (toute allusion à des personnes portant le même prénom est bien-sûr fortuite).
Je vous prie de me croire combien il est difficile de repérer cet oiseau, malgré son plumage des plus colorés, ainsi caché dans la végétation. Ce qui m'a donné bon espoir pour la suite de cette histoire, c'est que Martine est venue se poser plusieurs fois sur le même perchoir que Martin, semblant scruter les entrailles de la berge et inspectant certainement l'avancement des travaux. Martin creuse et Martine économise ses forces pour être en forme pour l'épreuve de la ponte !
Certes le décor ne permet pas de mettre en valeur ce bel oiseau.
Je sais que pour quelques temps encore, le couple a surtout besoin de calme pour construire son nid, puis pour pondre et couver. De ce fait, je ne me suis pas éternisé sur place, me contentant de ces quelques photos documentaires et surtout du bonheur d'avoir trouvé un éventuel futur terrier de Martins-Pêcheurs. Je repasserai de temps en temps, le plus discrètement possible, pour suivre l'évolution du site et du couple et si tout va bien, j'espère en ramener quelques clichés de la vie des Martins, comme ceux de 2013, qui me font encore rêver et frissonner.
Longue et belle vie à la famille Martin-Pêcheur !!
A bientôt pour un second épisode de cette nouvelle saga.
Merci pour vos commentaires.