RENDEZ-VOUS GALANT CHEZ LES OUETTES D'EGYPTE.
Avant toute chose, il faut rappeler que l'OUETTE d'EGYPTE habite en priorité toute l'Afrique Subsaharienne, la vallée du Nil et le sud de la Palestine. Dans l'Egypte Antique, cet oiseau était considéré comme sacré. Une petite population avait été introduite en tant qu’oiseau d’ornement, au XIXème siècle, sur des lacs et des étangs dans le sud de l'Angleterre et aux Pays-Bas. Après s'être échappée de ces parcs, l'espèce a colonisé les pays limitrophes et abonde maintenant en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne et dans les départements du Nord et de l'Est de la France où, face à l'augmentation exponentielle de sa population, des arrêtés de régulation ont été mis en place, visant à limiter les dérangements de l’oiseau sur la faune locale, peu armée pour se défendre contre l’intruse, souvent agressive en période de reproduction.
Pourtant l'Ouette, un gros oiseau dont l’apparence se situe entre le canard et l’oie, est belle avec son plumage colorié et contrasté et son "oeil au beurre brun" qui la caractérise.
Mais passant au rendez-vous galant auquel j'ai eu la chance (et un un peu de honte) d'assister cette semaine sur un étang de la région.
J'ai d'abord remarqué une Ouette qui semblait bien seule, posée sur un îlot,:
Soudain, s'annonçant par ses cris caractéristiques, un mâle (plus grand que la femelle) fit son approche en vol
me montrant les superbes couleurs contrastées de son plumage
avant de venir se poser auprès de la Belle
Après quelques minutes de palabres, le couple a décidé d'aller se restaurer d'une façon très originale
avant de rejoindre un petit coin tranquille où les choses sérieuses (excusez le coté voyeurisme...) pouvaient commencer.
Les préliminaires en quelque sorte, du moins c'est ce que je pense:
Madame s'incline et semble donner son accord
Monsieur fait de l'accrobatie pour arriver à ses fins (est-ce comme l'homme qui grimpe sur l'armoire avant de faire le saut de l'ange ?)
L'instant magique où j'ai fermé les yeux par pudeur, tout en appuyant sur le déclencheur...
mais instant de courte durée, car Monsieur s'est vite retrouvé dans l'eau -âme sensible s'abstenir de regarder ou interdit à moins de 18 ans- sans avoir eu le temps de se "réajuster", le pôvre...et l'autre qui prend la photo !
Contrairement à la grande majorité des oiseaux de nos régions, l’Ouette d’Egypte est très prolifique et peut se reproduire quasiment toute l’année en France. La preuve, cette photo prise en automne 2012 d'une famille d'Ouettes avec des oisons qui semblent encore bien fragiles alors que les premiers froids commençaient à se faire ressentir sur la région.
Le printemps approche, les couples se forment et les parades vont commencer...donc vite sur le terrain pour ne rien rater du spectacle de la Nature.
Pourquoi pas un petit commentaire de votre part ?
Merci d'avance et à bientôt.
Cette colonisation est tout de même étonnante pour une espèce « afro-tropicale, plus précisément soudano-sahélienne, que l’on trouve donc au sud du Sahara et le long de la vallée du Nil ». Contrairement à ce que la logique voudrait, nos ouettes (qui ne sont d’ailleurs pas des oies même si elles leur ressemblent ; elles sont, en effet, de la famille des tadorninés, une sous-famille des anatidés) sont arrivées en France, en provenance non du Sud mais du… Nord, plus particulièrement « des pays frontaliers, la Belgique, l’Allemagne et le Luxembourg, pays eux-mêmes colonisés par des individus provenant des Pays-Bas ».
En effet, les ouettes “européennes” viendraient pour l’essentiel d’oiseaux échappés de captivité et d’introductions volontaires, qui ont ensuite colonisé jusqu’en France et aux pays scandinaves, à la faveur notamment du réchauffement climatique. Cette colonisation (estimée aujourd’hui en Europe à 71 000 individus et 15 000 couples) a si bien réussi « que l’ouette figure en tête de liste des 100 espèces qui présentent leplus haut niveau de préoccupation du point de vue environnemental, sanitaire… »
Au vrai, sa présence n’est pas sans risque,en particulier sur les cultures et sur la santé (avec les fientes et les mues, elles peuvent provoquer un risque sanitaire si elles stationnent dans les lieux publics, comme les parcs et les plans d’eau). Pour tenter d’endiguer le phénomène, les pays européens concernés n’ont pas hésité à prendre le problème à bras-le-corps. Depuis1996, aux Pays-Bas, elle est tirée par des agents de l’État, et a été classée espèce gibier en 2002, de même que dans certains Länder en Allemagne ; en Grande-Bretagne, elle est considérée comme un fléau à telle enseigne que son tir est libre.
En France, les premières mesures dites de régulation sont intervenues en 2006, l’ONCFS juge qu’elles sont « insuffisantes », et qu’il faut « opérer une réelle pression cynégétique sur l’espèce en raison de sa tonicité démographique ». En d’autres termes, il faut la chasser le plus vite possible. Qu’en pensent les écologistes si prompts à réagir dès qu’il s’agit de biodiversité ? - See more at: http://www.joursdechasse.com/espece-invasive-louette-degypte#sthash.YUibhYqK.dpuf
Cette colonisation est tout de même étonnante pour une espèce « afro-tropicale, plus précisément soudano-sahélienne, que l’on trouve donc au sud du Sahara et le long de la vallée du Nil ». Contrairement à ce que la logique voudrait, nos ouettes (qui ne sont d’ailleurs pas des oies même si elles leur ressemblent ; elles sont, en effet, de la famille des tadorninés, une sous-famille des anatidés) sont arrivées en France, en provenance non du Sud mais du… Nord, plus particulièrement « des pays frontaliers, la Belgique, l’Allemagne et le Luxembourg, pays eux-mêmes colonisés par des individus provenant des Pays-Bas ».
En effet, les ouettes “européennes” viendraient pour l’essentiel d’oiseaux échappés de captivité et d’introductions volontaires, qui ont ensuite colonisé jusqu’en France et aux pays scandinaves, à la faveur notamment du réchauffement climatique. Cette colonisation (estimée aujourd’hui en Europe à 71 000 individus et 15 000 couples) a si bien réussi « que l’ouette figure en tête de liste des 100 espèces qui présentent leplus haut niveau de préoccupation du point de vue environnemental, sanitaire… »
Au vrai, sa présence n’est pas sans risque,en particulier sur les cultures et sur la santé (avec les fientes et les mues, elles peuvent provoquer un risque sanitaire si elles stationnent dans les lieux publics, comme les parcs et les plans d’eau). Pour tenter d’endiguer le phénomène, les pays européens concernés n’ont pas hésité à prendre le problème à bras-le-corps. Depuis1996, aux Pays-Bas, elle est tirée par des agents de l’État, et a été classée espèce gibier en 2002, de même que dans certains Länder en Allemagne ; en Grande-Bretagne, elle est considérée comme un fléau à telle enseigne que son tir est libre.
En France, les premières mesures dites de régulation sont intervenues en 2006, l’ONCFS juge qu’elles sont « insuffisantes », et qu’il faut « opérer une réelle pression cynégétique sur l’espèce en raison de sa tonicité démographique ». En d’autres termes, il faut la chasser le plus vite possible. Qu’en pensent les écologistes si prompts à réagir dès qu’il s’agit de biodiversité ? - See more at: http://www.joursdechasse.com/espece-invasive-louette-degypte#sthash.YUibhYqK.dpuf