LA PIE-GRIECHE ECORCHEUR: OISEAU DE L'ETE 2014
Il fallait être patient cette année pour le revoir mais tous ceux et celles qui suivent cet oiseau vous le confirmeront, c'était l'été de la PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR. Alors que la majorité des passereaux migrateurs avaient déjà débuté leur reproduction, la PGE tardait à se montrer. Ma première rencontre de l'année remonte au 20 mai, mais avec mon ami Christian, on a assisté par la suite à une mini-invasion de PGE, avec pas moins de 6 sites répertoriés et suivis. Rien à voir avec mes 2 sites de 2013 !
La première rencontre de 2014: un beau mâle qui marquait les limites de son territoire au moyen de "tchè-tchè" durs et nasillards
tout en mettant en valeur ses couleurs vives, et notamment le rosé de sa poitrine,
Ces couleurs sont destinées à attirer la femelle, qui arrive souvent sur le secteur de nidification une semaine après le mâle . Voilà l'heureuse et discrète élue:
Les deux partenaires ne tardent pas à construire ensemble un nid dissimulé dans un buisson d'épineux très touffu et difficile d'accès pour les prédateurs. Rapidement, la femelle y pond 4 à 6 oeufs (généralement une nichée par an), qu'elle va couver durant une quinzaine de jours, période pendant laquelle elle ne se montrera que très rarement. Le mâle, pendant ce temps, se charge de la surveillance du territoire, souvent posté en haut d'une haie, sur l'un de ses perchoirs favoris.
Il s'occupe également du ravitaillement de la femelle puis du nourrissage des jeunes, aussi longtemps que la présence de la femelle est nécessaire au nid. C'est la période magique pour le photographe, qui découvre alors les sites et divers perchoirs de chasse, sur lesquels la PGE démontre ses qualités de petit rapace, à l'affût de l'nsecte sur lequel elle se jette au sol ou qu'elle saisit en plein vol. Quelques perchoirs typiques comme les piquets de parc mettent encore davantage en valeur la vedette de cet été:
A cette période chaude, les insectes pullulent et la chasse est souvent bonne
Son nom d'écorcheur lui vient de son habitude d'empaler ses proies sur des épines, afin de faciliter leur dépeçage ou bien de se constituer un garde-manger, bien que ce comportement ne serait pas généralisé et ne serait le fait que de certains individus. En tout cas, je n'ai pas encore eu la chance de découvrir un de ces "lardoirs". La saison prochaine qui sait ?
La couvaison dure une quinzaine de jours, puis les parents nourrissent les petits au nid durant la même période. L'occasion de voir ou revoir un peu plus souvent la femelle
Après leur première escapade hors du nid (fin juin ou début juillet); les jeunes dépendent encore des adultes durant presque deux semaines et restent de ce fait présent sue le site de nidification
L'occasion pour moi de saisir cette scène que j'espérais depuis longtemps: - La femelle qui reviennait de la chasse et qui cherchait l'un des jeunes caché dans la haie -
après quelques cris, enfin la becquée tant attendue par le petit, comme par le photographe !
Rare et bref moment, auquel j'ai pu assiter deux fois, avant que le petit ne retourne se cacher dans la végétation touffue
Si elle arrive tard dans notre région, la PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR ne s'y attarde pas longtemps. Dés que les jeunes sont autonomes, soit dès la mi-août, elle disparaît pour aller rejoindre ses quartiers d'hiver en Afrique orientale et méridionale, au sud de l'équateur. Les dernières sont observées durant la seconde décade de septembre et très rarement en octobre.
Alors à l'année prochaine et merci pour ces belles heures de vraie Nature passées en votre compagnie, durant cet été ! Bon voyage !
Un petit commentaire fait toujours plaisir. Merci d'avance !
A bientôt.