LE GOBEMOUCHE NOIR
Pour rencontrer le GOBEMOUCHE NOIR en France, vaut mieux habiter le Nord-Est du pays et principalement dans l'Est de la Moselle ou en Meurthe-et-Moselle, limites occidentales de son aire de répartition. On peut le confondre avec son prestigieux mais aussi plus rare cousin, le Gobemouche à collier, autre emblème lorrain. Le mâle porte un plumage noir et blanc alors que la femelle est brune sur le dessus du corps et blanchâtre sur le devant. Mais il arrive fréquemment, en période de reproduction que des mâles portent le même plumage que les femelles, alors comment les distinguer ??
Leur habitude d'attraper les insectes au vol leur a valu leur nom et les rend intéressants à observer, mais encore faut-il pouvoir saisir cet instant; ce que j'avais patiemment essayé de faire durant cette pluvieuse matinée de mai dernier. Pas de chance, je devais me contenter du butin saisi...ce qui n'est déjà pas si mal.
Dans l'est de la Moselle, le Gobemouche Noir peuple les forêts ou bois clairs où il recherche les vieux arbres et les cavités pour établir son nid. Sur un de ces sites de nidification, je n'ai eu que la chance de l'entendre chanter mais sur un second site, équipé spécialement de nichoirs artificiels, j'ai pu partager quelques instants de la vie ce rare passereau. J'évite au maximum, pour des raisons déontologiques mais aussi photographiques, d'introduire des éléments humains dans mes clichés ou de prendre des photos d'oiseaux au nid, mais dans le cas présent je n'ai pas résisté à la tentation:
Mâle qui nourrit
Pendant la saison de reproduction, il défend un petit territoire qui sert à la formation du couple et qui se restreint à une vingtaine de mètres autour de la cavité du nid. Le mâle est souvent « polyterritorial » avec une femelle déjà en train d’incuber, tandis qu’il peut établit un second territoire et tente d’attirer une autre femelle. Sur ces sites, le photographe peut s'estimer heureux, car l'activité y est plutôt dense...
On y chante:
On y recherche des proies:
On y nourrit:
et parfois, on y fait des petites pauses bien méritées
Malgré sa rareté, cette espèce n’est pas menacée actuellement et ses populations restent stables dans la majeure partie de sa distribution.
Les nichoirs artificiels peuvent faire augmenter la densité quand les cavités naturelles manquent ou sont rares. Aussi vais-je essayer, au printemps prochain, de suivre plus sérieusement cet oiseau, dès son retour de migration jusqu'à l'envol d'une nichée, en espérant secrètement qu'il me fasse rencontrer son célèbre cousin, le Gobemouche à Collier.
Dans cette attente, je vous remercie pour votre visite et pour les plus courageux en cette période de farniente, pour votre commentaire.
Bonnes vacances et à bientôt.