CROIRE OU NON AUX LEGENDES
Bien qu'à mon âge je devrais savoir d'où viennent les bébés, j'ai de nouveau des doutes sur leur origine depuis ces deux derniers jours. Je m'explique:
Qui n’a jamais entendu dire que ce sont les cigognes qui amènent les bébés ? Depuis très (très) longtemps, je pensais que cette légende alsacienne avait vécu et je n'y croyais plus. Hier encore, c'est par SMS que mon neveu Nicolas m'annonçait en début d'après-midi la naissance de son fils Hugo, alors que je crapahutais sur le "Hammelsberg" en Allemagne. Que du bonheur et bienvenue à mon petit-neveu! Jusque là tout est normal me direz-vous.....sauf que vers 15h, j'ai aperçu celles qui ont apporté le petit Hugo, trois heures plutôt aux heureux parents, du coté du "Pays des Lacs". Deux Cigognes tournoyaient au-dessus de ma tête, et non deux Cigognes alsaciennes mais bien deux Cigognes de chez nous, et oui deux CIGOGNES NOIRES, qui avaient mis trois heures pour me retrouver et pour m'avertir!
Si la Cigogne Blanche est de plus en plus courante dans notre région, sa cousine noire reste encore très rare, méconnue voire mythique. Plus petite que la blanche, la Cigogne Noire porte un manteau sombre aux irisations vertes et pourpres. Son ventre et le dessous des ailes sont blancs, le bec et les pattes sont rouges. Elles nichent et passent l'été, à l'abri des regards et du dérangement, dans les grandes forêts de chênes, près des zones humides où elles trouvent leur nourriture.
Quelle belle messagère du bonheur que notre petit Hugo a trouvé là !
Pour en revenir aux légendes, celle de la Cigogne semble donc être vraie, mais je peux vous garantir que celle de la Chouette Chevêche est fausse...j'en ai eu la preuve la veille de la naissance du petit Hugo. Dans la légende, la Chouette Chevêche était censée annoncer de mauvaises nouvelles et du fait de cette croyance d'un autre temps, elle se retrouvait clouée sur les portes des granges.
Mardi soir j'ai enfin eu l'immense chance de la rencontrer, après de nombreux jours de recherche dans les vergers de la région, après des heures et des heures passées à me documenter, aidé en cela par mon frère Alain et mon ami Christian. Que de frissons quand j'ai entendu vers 20 h, seul dans ce verger, s'élever non loin de moi son doux chant caractéristique, auquel je n'y croyais plus guère, tant cette espèce est devenue rare. Elle était perchée à une trentaine de mètres de moi, sur un vieux poirier, sa silhouette se détachant sur le ciel qui s'assombrissait.
Elle m'a laissé m'approcher à découvert, à une quinzaine de mètres sous son perchoir, tout en continuant de chanter et avant de s'envoler pour chasser au fond du verger. Dans mon esprit de grand enfant, je crois qu'elle est venue m'annoncer à sa façon, la naissance de mon petit-neveu, prouvant ainsi qu'elle est toujours le symbole de la sagesse. QUE DU BONHEUR !
Se sentir observé par ses yeux d'or restera pour moi un souvenir inoubliable ! Un passionné disait que "s'intéresser à la Chevêche d'Athéna, c'est prendre perpétuité", je veux bien le croire et signe de suite pour une telle sentence. L'ayant enfin trouvée, je vais la laisser nicher en paix, avant de revenir la voir pour l'envol de sa future petite famille, dont je compte bien partager les photos avec vous.
QUE D'EMOTIONS EN DEUX JOURS ET VOUS, VOUS Y CROYEZ ENCORE AUX LÉGENDES ?
Merci d'avance pour vos commentaires et à bientôt.