LA SAGA DU MARTIN PECHEUR (3)
Depuis le 09 mai dernier, je ne vous ai plus reparlé de la vie de mon couple de Martins Pêcheurs. Dans le dernier article que je leur avais consacré, ils se relayaient au nid pour couver.
Le 06 et 07 mai, j'avais déjà eu l'occasion d'observer des passages plus fréquents au nid, ce qui me laissait à penser que les oeufs ont éclos. Les photos réalisées lors de ces deux sorties attestent de ces naissances, puisque les parents se présentent au nid avec un tout petit poisson dans leur bec.
Le balet des parents est bien rêglé. Toutes les dix minutes, l'un des deux se présente proie dans le bec, devant le terrier, en poussant de petits cris stridents pour signifier sa présence à l'autre parent, qui est resté sur le nid, réchauffant certainement les oisillons par ce frisquet printemps.
Il se poste pour quelques minutes dans les branches face au nid
ou utilise le perchoir que j'ai posé à cet effet
Pour faire plus vite, il lui arrivait de se percher sur un piquet au ras de l'eau
d'où il s'envolait prestement vers le nid, dès que la place dans le terrier se libérait
telle une flèche bleue rasant l'eau
avant de freiner à l'approche du terrier; me donnant l'occasion de faire quelques clichés plus artistiques que photogéniques
En principe, au bout de 4 semaines environ après l'éclosion, les petits quittent le nid et sont rapidement aptes à se nourrir seuls. Dans le cas de mes Martins, je n'ai pas observé d'activité autour du terrier, pendant les deux heures d'observation passées sous la pluie du 19 mai dernier. Les petits se sont-ils déjà envolés ? Ont-ils été dérangés par des pêcheurs ? L'eau trouble et le fort courant de la rivière, suite aux pluies incessantes, ont-ils perturbé les parents dans leur quête de nourriture ? Autant de questions que je me pose !!
Les adultes entreprennent souvent une seconde, voire une troisième nidification, avec des pontes étalées jusqu'en juillet. Le nid étant rapidement souillé par les déjections et par les détritus de nourriture, il est généralement renouvelé chaque année. Aussi vais-je espérer que ce terrier va resservir et que les prochains amours du Martin me permettront de compléter et de mener à bien cette saga qui avait pourtant bien démarré.
N'hésitez pas à cliquer sur les photos pour les agrandir et de me laisser un commentaire auquel je me ferai un grand plaisir de répondre.
Suite au prochain numéro dès que possible.
A bientôt.